Série animée Castlevania
Nous connaissons tous l’histoire, mais il est parfois difficile de tirer les faits au clair
Inspiré par la série de jeux vidéo du même nom, cet anime Netflix se déroule dans un univers médiéval fantastique sombre et violent. Il traite de religion, de refus de la science et des progrès humains, d’amour, de vie éternelle et de rédemption. On y suit le dernier survivant du clan Belmont, Trevor, tentant de sauver l’Europe de l’Est de la destruction vengeresse du Comte Vlad Dracula Tepes. Faisant tout ce qui est en son pouvoir pour venger sa femme humaine, Dracula a pour objectif d’effacer cette tache qu’est l’humanité de la surface du globe. Trevor fait équipe avec une bande de marginaux pour trouver un moyen d’arrêter ce seigneur vampire fou et endeuillé.
La série débute avec une jeune femme rêvant de devenir médecin, Lisa, à la recherche de Vlad Dracula Tepes, un vampire possédant d’immenses connaissances scientifiques. Dracula accepte de lui enseigner son savoir en échange de son aide pour se reconnecter avec l’humanité. Ils tombent rapidement amoureux et se marient.
Deux décennies plus tard, confondant science et sorcellerie, un évêque condamne Lisa au bûcher après avoir trouvé du matériel médical chez elle. Dracula, dévasté et furieux d’apprendre la mort de sa femme, déclare que son peuple a un an pour accepter leur destin, après quoi tout humain de son royaume mourra de ses mains.
Son fils lui rappelle que cela va à l’encontre de la volonté de Lisa et l’incite à ne se venger que de l’homme responsable de la mort de sa mère. Mais déterminé à aller jusqu’au bout, Dracula extermine la totalité de son royaume. C’est dans ce contexte que débutent les aventures de Belmont et ses camarades, risquant leurs vies pour sauver une humanité qui ne le mérite peut-être pas vraiment.
“Les humains sont des déchets”
Le Castlevania de Netflix expose une nouvelle fois cette théorie ficelée par de nombreuses œuvres de fiction au fil du temps : les gens sont des ordures. La manière dont la série évoque le rejet et le renoncement au progrès, à la science et à l’égalité est presque poétique. Les spectateurs peuvent se retrouver dans ce questionnement : l’humanité mérite-t-elle d’être sauvée. Le meurtre, le vol, le péché et la peur se sont fait une place dans les cœurs des humains. À quelques exceptions près, les personnages de la série ne semblent pas dignes de rédemption. Castlevania nous dépeint un univers grotesque et répugnant dans lequel tout le monde est en danger, un monde entièrement dépourvu de Dieux miséricordieux.
Le style artistique
Le style artistique de la série Castlevania est grandement influencé par les animes japonais et le travail d’Ayami Kojima sur le jeu Castlevania : Symphony of the Night. Par ailleurs, l’équipe de production regroupe plusieurs des membres ayant travaillé dans l’industrie de l’anime japonais.
Est-ce que ça vaut le coup ?
Même si elle n’est pas sans failles, l’adaptation Netflix de ce monument du jeu vidéo est une série époustouflante. Les fans admettent que c’est exactement ce qu’ils attendaient alors que ceux qui découvrent la franchise se retrouvent fascinés par sa beauté. L’histoire est fluide, les personnages iconiques et les graphismes somptueux. La bande originale est également remarquable, avec de magnifiques mélodies gothiques qui donnent la chair de poule à chaque confrontation. Ce Castlevania est fidèle aux jeux et l’histoire qu’il développe mérite largement qu’on s’y attarde.
La qualité des dessins est exquise, l’action y est présente et Netflix n’a pas rechigné devant les effusions de sang, le gore et le sexe. L’histoire est portée par les thèmes de la nature humaine, de l’amour et de la trahison. Un immanquable pour tous les fans d’anime.