Salut les Kinksters ! Ça faisait un moment qu’on n’avait plus parlé d’anime et je pense avoir trouvé un candidat suffisamment bon pour en faire la critique.
Je suis devenue fan d’anime vers le début de l’adolescence, lorsque je suis tombée sur Pokémon et Shaman King. Au fil des années, j’ai regardé une tonne d’anime et lu un paquet de mangas. Je ne suis pas une experte en la matière, mais je suis une assez grande fan de cette culture pour y reconnaître les clichés, m’en détourner et en parler avec mon cœur.
J’adore les séries qui me surprennent, que ce soit avec un retournement de situation sanglant ou en déconstruisant le genre. Et The Promised Neverland (Yakusoku no Nebārando) va très certainement vous surprendre également.
Je ne parlerai que de sa première saison (12 épisodes). J’ai prévu de lire le manga dès que j’aurai terminé ce qu’il me reste de la saison 2 (actuellement 4 ou 5 épisodes sont sortis). J’ai entendu des rumeurs disant que l’anime se détournait du manga, mais j’ai toujours aimé pouvoir découvrir ces deux facettes d’une même œuvre et je ne considère pas l’anime comme une imitation d’un manga censée coller à chaque page et à chaque ligne de dialogue.
Tout d’abord, ceci doit être clairement énoncé : si vous détestez les histoires mielleuses mettant en scène des enfants, vous allez souffrir durant le premier épisode car le scénario vous fera vous attacher à chacun de ces ennuyeux et adorables petits concentrés de joie et de larmes. Et si vous êtes comme moi, vous vous retrouverez à juger vos propres goûts en la matière durant les 15 premières minutes du premier épisode. J’ai vraiment failli l’arrêter en plein milieu mais je me suis souvenue que mon meilleur ami (qui me l’a recommandé), m’a dit que ça valait vraiment le coup. Et je peux vous dire que je ne regrette absolument pas d’avoir persévéré.
Cet anime a de quoi surprendre, il est cruel, dégoûtant, et complètement fascinant. Comme un accident de voiture duquel on ne peut décrocher les yeux. Je ne vous dévoilerai pas l’intrigue au cas où vous comptiez le regarder, mais je compte bien vous parler de l’histoire et de ce qu’il m’a fait ressentir.
L’histoire commence dans un orphelinat au milieu d’un d’un champ ensoleillé entouré d’une forêt calme. Les orphelins y vivent jusqu’à l’âge de 12 ans, choyés par une femme attentionnée qu’ils appellent tous “Maman”. Ils savent qu’une fois de temps en temps, l’un d’entre eux est adopté par une famille, mais ce dernier ne répond plus aux lettres. Ils supposent que c’est parce que l’enfant est trop occupé par sa nouvelle vie et sa nouvelle famille.
Tous les enfants suivent leur éducation scolaire dans l’orphelinat, ils y étudient et y passent leurs examens dans l’espoir de vivre une vie normale une fois sortis.
L’histoire met l’accent sur l’aspect familial et utopique de l’orphelinat, les enfants se sentent chanceux d’avoir autant de frères et sœurs, même sans partager de liens du sang. Ils se montrent reconnaissants pour toute la nourriture, la joie, et la liberté dont ils jouissent, profitant un maximum de leur vie.
Mais tout s’effondre comme la tour de Babel, une nuit, lorsque deux des protagonistes remarquent que leur petite sœur a oublié son lapin en peluche en quittant l’orphelinat pour rejoindre sa nouvelle famille. Ils traversent alors les champs, tentant de rattraper Maman et leur sœur. Ils atteignent les portes de l’orphelinat, sachant très bien qu’il leur est interdit de les franchir. Mais inquiets au sujet de leur amie partie sans son jouet préféré, ils décident de passer la barrière pour le lui rendre.
Il va sans dire que ce qu’ils découvriront au-delà des portes changera leur vie pour toujours. Tout ce qui régissait leur quotidien s’effondre à cet instant précis.
Le rebondissement est complètement dingue, je ne vais pas vous mentir. Et c’est encore pire dans un dessin animé où tous les personnages principaux sont des enfants. L’histoire me rappelle beaucoup le jeu d’horreur Little Nightmares, car cet anime qui était une mignonne petite histoire d’orphelins devient une expérience de survie horrifique, teintée d’effroi existentiel, d’horreurs cosmiques et de pur désespoir.
Il ne m’a fallu que quelques heures pour dévorer la première saison et il m’était tout simplement impossible de m’arrêter. C’est magistralement orchestré, rythmé par des dialogues intelligents, des résolutions de problèmes logiques, un scénario excitant et une intrigue générale très solide. La plupart du temps, on en oublie que les personnages principaux sont des enfants tant leur logique et leurs raisonnements sont géniaux. Puis on finit par découvrir pourquoi.
Globalement, la première saison de The Promised Neverland est un bon choix si vous aimez les rebondissements, les drames et l’horreur. J’ai encore le manga à explorer, mais pour le moment, d’après mes premières impressions, il a une place de choix dans le vaste monde de l’anime et du manga.