Review de Cloud Meadow

Salut les coquins !

 

L’histoire de la création de Cloud Meadow pourrait ressembler à un chapitre perdu du film Alien. Un personnage a trouvé la victime idéale, a pénétré en elle, s’est repu de ses entrailles juteuses, puis s’est extirpé de l’estomac de son hôte dans une frénésie sanglante.

C’est ce qui s’est passé lorsque le plus célèbre projet Patreon de cette époque, Breeding Season, a vu son artiste, Vladimir Sandler, mettre en pièce ce jeu pour créer son propre projet – Cloud Meadow.

Ou du moins c’est ce que raconte l’histoire. Évidemment, la presse, comme moi-même, a très peu d’informations sur la manière dont tout ça s’est vraiment déroulé. Quoi qu’il se soit passé au sein de l’équipe dev, la vérité c’est que les backers et les fans du projet ont été les véritables perdants de ce désastre pour lequel ils avaient déboursé leur argent. Le reste ne sont – et resteront – que des on-dit.

Quoi qu’il en soit, Cloud Meadow s’est creusé un petit trou confortable dans les décombres d’un autre jeu.

Il a réussi à se développer dans un environnement pourtant hostile après que sa communauté kinky s’est déchirée dans ce scandal. Bien qu’il ait attiré de nouveaux fans, cette mauvaise presse a perduré jusqu’à ce que les créateurs produisent des éléments plus concrets que des JPG et des promesses.

Le projet n’a pas été correctement préparé vu la façon dont ils ont galéré à en façonner les bases. Les tutoriels apparaissaient et disparaissaient les uns après les autres et le jeu subissait de nombreuses transformations.

Visuellement, c’est pas mal. Les animations et le sound design ont convaincu une majorité de fans.

On a l’impression que le côté sexuel du jeu n’est qu’une quête secondaire et non son point central. Le game design a clairement été le point faible de ce projet et n’a été peaufiné qu’assez tardivement dans son développement.

Le jeu possède tout de même des animations riches et une diversité de créatures que l’on ne retrouve nulle part ailleurs que dans les jeux narratifs. Au-delà de ça, il faut bien admettre qu’il piétine sur plusieurs aspects.

Les développeurs ont eu le temps de polir les angles, mais pourtant, ceux qui ont suivi le projet de près pourront vous dire à quel point ils paraissaient désemparés et ne semblaient pas savoir ce qu’ils faisaient.

Vladimir Sandler a expliqué, pour sa défense, qu’il ne supportait plus la mauvaise gestion, que rien n’a fonctionné comme prévu et qu’il a perdu le contrôle du projet.

Certains ont qualifié ce jeu de Stardew Valley coquin saupoudré de porn. Mais depuis, un système de combat a été ajouté ainsi que d’autres mécaniques qui rendent le tout assez flou.

Le système d’élevage est assez réussi, mais c’est plus grâce aux visuels de qualité que grâce à son gameplay.

La narration est un peu ennuyeuse, notamment au début mais l’animation et la musique permettent de faire passer une certaine ambiance d’aventure RPG.

En gros, si vous cherchez une bonne diversité de créatures dans un univers hentai western avec un peu d’histoire et quelques mécaniques RPG, vous n’avez pas énormément de choix. Et celui-ci est suffisamment bon pour vous contenter. Il y a plusieurs éléments tels que les donjons et même du crafting qui font que, malgré les critiques que j’en fais, je le trouve assez solide pour en faire un jeu bien meilleur que la majorité des projets bon-marchés de visual novel qui errent sur Patreon.

Je connais plusieurs fans de Vladimir Sandler qui prennent sa défense pour son acte, soit-disant, de trahison et expliquent que c’est lui le gentil dans l’histoire.

Mais bon, il a reçu de l’argent pour créer des visuels et a ensuite interdit à ceux qui avaient payé de les utiliser. Et maintenant il se fait un salaire annuel à 6 chiffres pour faire un Cloud Meadow qui n’est clairement pas à la hauteur des espérances.

“Est-ce que vous allez fournir une version publique du jeu ? Est-ce qu’il sera finalement accessible uniquement aux soutiens sur Patreon ?
Le jeu finira par sortir et à ce moment-là il sera disponible pour un prix allant de 15 à 30 dollars US. Tous les soutiens sur Patreon, passés et futurs, recevront une version de base du jeu. Puis les versions publiques du jeu ne seront plus disponibles.”

Peut-on affirmer que l’intégrité a tendance à se faire un peu timide dans cette déclaration ?

 

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